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  Histoire des arts  

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Cours / Histoire des arts / Niveau confirmé
Matisse et « les Orientaux »  
Objectif : Expliquer l’influence de l’art islamique sur la peinture de Matisse, en particulier à partir de 1910 ; évoquer les œuvres peintes durant ses deux voyages au Maroc en 1911-1912 et 1912-1913.

En Occident, et ce dès la fin du XIXe siècle, les arts dits « exotiques » (le terme renvoie aussi bien aux arts d’Extrême-Orient qu’aux arts premiers, à l’art islamique qu’à l’art précolombien) séduisent public et artistes. Matisse ne fait pas exception à la règle, lui qui découvre très tôt l’art islamique, notamment au Louvre. Comme d’autres peintres, il reconnaît dans ces arts une manière différente d’établir un rapport à la réalité, autre que celle héritée de la Renaissance, qui s’appuie quant à elle sur le naturalisme et la perspective.

En 1910, Matisse entreprend un voyage à Munich pour y voir, en compagnie du peintre Marquet, une exposition d’art islamique ; il en revient bouleversé. En octobre de la même année, il se rend en Andalousie à la rencontre des chefs-d’œuvre de l’art arabo-andalou. A Gaston Diehl, il dira :
« La révélation m’est toujours venue de l’Orient. A Munich j’ai trouvé une nouvelle confirmation de mes recherches. Les miniatures persanes, par exemple, me montrent toutes les possibilités de mes sensations. »

Le point où est parvenu Matisse avec La Danse, par exemple, où formes et couleurs s’accordent et se libèrent de la nature pour atteindre au symbole, n’est pas si éloigné des solutions orientales, où la recherche de pureté et de raffinement requiert un affranchissement par rapport au réel. Les œuvres de Matisse à venir en seront encore plus directement inspirées.
1. Les solutions décoratives
Matisse a nettement perçu la capacité de l’art islamique à pouvoir exprimer un idéal de beauté et d’harmonie alors qu’il est un art essentiellement décoratif, où la représentation humaine est en principe bannie, hormis dans les miniatures persanes ou indiennes. De Munich, le peintre ramène des lots de photographies qui représentent quelques unes de ces miniatures, des tapis ou des objets d’art en métal.

Gaston Diehl écrit, à propos des œuvres que Matisse a produit en 1911, dans sa nouvelle maison d’Issy-les-Moulineaux :
« Matisse a emprunté à l’esthétique orientale jusqu’au moindre détails : principe du décor continu, des surfaces garnies intégralement et divisées en registres verticaux et horizontaux, des combinaisons linéaires ou des semis de fleurettes, de rosaces, qu’il emploie également dans ses céramiques ; parti-pris de superposition des objets, des personnages, et effets de vue plongeante ; composition des formes essentiellement ornementale, tendance au géométrisme
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