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  Histoire des arts  

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Cours / Histoire des arts / Niveau confirmé
Autour du cubisme  
Objectif : Montrer en quoi le cubisme et l’art de Matisse, pourtant très différents, s’inscrivent dans les mêmes recherches d’autonomie de la peinture par rapport à la réalité ; évoquer les œuvres produites par Matisse dans ce contexte, entre 1910 et 1917.

Alors que Matisse s’intéresse de près aux leçons de l’art islamique, le cubisme s’impose dans les grandes galeries parisiennes. Lors du second voyage de Matisse au Maroc, à l’automne 1912, se déroule à Paris l’exposition de la Section d’or qui voit le triomphe du cubisme, qui est alors dans sa phase analytique. En décembre de la même année, l’ouvrage Du cubisme de Gleizes et Metzinger est publié ; il se propose d’expliquer le mouvement au grand public et sera lu dans le monde entier. Or, Picasso et Matisse ont toujours eu l’un pour l’autre une admiration réciproque, qui s’est traduite par d’intenses échanges d’idées. Pourtant, en ces années 1912 et 1913 où le cubisme est à son apogée, les partisans des deux plus grands peintres du XXe siècle se déclarent ouvertement la guerre, et les critiques accablent Matisse. Ce dernier ne rejettera pas pour autant le cubisme, préférant semble-t-il y déceler certaines affinités avec son propre art.
1. Matisse et le cubisme : des références partagées
Picasso et Braque, les pionniers du cubisme, ont dès les années 1907-1908 regardé vers Cézanne – surtout ses dernières années autour de la Montagne Sainte-Victoire – et décidé de continuer là où s’était arrêté le grand peintre : tenter de résoudre la contradiction inhérente à la peinture entre surface de la toile et illusion de la profondeur, entre la frontalité matérielle du support et la représentation des volumes et de l’espace selon des critères de fidélité à la réalité en vigueur depuis la Renaissance.

En abolissant la perpective par la multiplication arbitraire des points de fuite, en aplanissant l’espace par la suppression du flou atmosphérique, en accentuant la matérialité de la surface par une touche picturale épaisse et régulière, en limitant le nombre et l’intensité des couleurs pour que l’attention du spectateur ne se concentre que sur le jeu des volumes, eux-mêmes simplifiés à l’extrême (« le cylindre, la sphère, le cône » de Cézanne, les « cubes » de Braque), les cubistes inventent un langage pictural révolutionnaire directement inspiré de Cézanne.

Matisse se tient à l’écart du mouvement et poursuit ses propres recherches, ce qui lui est reproché par les défenseurs du cubisme, souvent de jeunes peintres, qui y voient la seule voie possible en peinture. Pourtant, Matisse a lui aussi reconnu son maître absolu en Cézanne, et ce qu’il en tire fait de lui un parent du cubisme – même très éloigné – plutôt qu’un opposant. Matisse et Picasso ont, tous deux, remis en cause l’héritage de la peinture occidentale, y compris l’impressionnisme qui ...
 

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